segunda-feira, 22 de outubro de 2012

Praticando o francês: áudio livro de Guy de Maupassant

 



 Uma das melhores formas de praticar um idioma, é escutar muita música, assistir filmes, ouvir áudio livros e ler, ler muito. Com este propósito, esperando ser útil a quem se inicia no estudo da língua francesa, disponibilizo um livro de Guy de Maupassant, em mp3 e PDF. Assim, você lê o livro, em edição facilitada justamente para atender o iniciante e ,em seguida, o escuta. 
Não se preocupe se desconhecer uma palavra ou outra: leia tudo, até o final; faça uma segunda leitura, marcando as palavras que te são desconhecidas e, uma vez terminada a leitura, busque tais palavras no dicionário. Leia uma terceira vez. 
Daí, você estará pronta(o) para ouvir o áudio.
 
Bom proveito!

 
Uma publicação de CL_E International

Adequado para quem está no nível 1 do estudo da língua francesa, com o domínio de, aproximadamente, 00 a 500 palavras.

Redirecionando para - Audiocite.net






    La parure Guy de Maupassant C'était une de ces jolies et charmantes îles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique. Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames. Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elie souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets, parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention. Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté : « Ah ! le bon pot-au-feu ! je ne sais rien de meilleur que cela... » elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte. Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée. Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse. Or un soin son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe. « Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi. » Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots : « Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier » Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant : « Que veux-tu que je fasse de cela ? — Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, etc'est une occasion, cela, une belle ! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir Tout le monde en veut ; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel. » Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience : « Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là ? » Il n'y avait pas songé ; il balbutia : « Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi... » Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche ; il bégaya : « Qu'as-tu ? qu'as-tu ? » Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides : « Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi. » Il était désolé. Il reprit : «voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple ? » Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe. Enfin, elle répondit en hésitant : « Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver » Il avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche. Il dit cependant : « Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe. » Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir : « Qu'as-tu ? voyons, tu es toute drôle depuis trois jours. » Et elle répondit : « Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. » Il reprit : « Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques. » Elle n'était point convaincue. « Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches. » Mais son mari s'écria : « Que tu es bête! va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela. » Elle poussa un cri de joie. « C'est vrai. Je n'y avais point pensé. » Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel : « Choisis, ma chère. » Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter à les rendre. Elle demandait toujours : « Tu n'as plus rien d'autre ? — Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. » Tout à coup elledécouvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants ; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même. Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse : « Peux-tu me prêter cela, rien que cela ? — Mais oui, certainement. » Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avecemportement, puis s'enfuit avec son trésor. Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le ministre la remarqua. Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes. Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup. Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures. Loisel la retenait : « Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre.» Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture ; et ils se mirent à chercher criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin. Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au ministère à dix heures. Elle ôta les vêtements dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou ! Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda : « Qu'est-ce que tu as ? » Elle se tourna vers lui, affolée : « J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier » Il se dressa, éperdu : « Quoi !... comment !... Ce n'est pas possible ! » Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point. Il demandait : « Tu es sûre que tu l'avais encore en quittant le bal ? — Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du ministère. — Mais, si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber Elledoit être dans le fiacre. — Oui. C'est probable. As-tu pris le numéro ? — Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé ? — Non. » Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.« Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas. » Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée. Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé. Il se rendit à la préfecture de Police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soupçon d'espoir le poussait. Elle attendit tout le jour dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre. Loisel revint le soir avec la figure creusée, pâlie ; il n'avait rien découvert. « Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner » Elle écrivit sous sa dictée. Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance. Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara : « Il faut aviser à remplacer ce bijou. » Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres. « Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière ; j'ai dû seulement fournir l'écrin. » Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse. Ils trouvèrent, dans une boutique du Palais-Royal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille. Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait pour trente-quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste. Il emprunta, demandant mille francs à l'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs. Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier celle-ci lui dit, d'un air froissé : « Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car je pouvais en avoir besoin. » Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aperçue de la substitution, qu'aurait-elle pensé ? qu'aurait-elle dit ? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse ? Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héroïquement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne ; on changea de logement ; on loua sous les toits une mansarde. Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier chez l'épicier chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent. Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps. Le mari travaillait, le soin à mettre au net les comptes d'un commerçant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page. Et cette vie dura dix ans. Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés. Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal, où elle avait été si belle et si fêtée. Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure ? Qui sait ? qui sait ? Comme la vie est singulière, changeante ! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver ! Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante. Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler ? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas ? Elle s'approcha. « Bonjour Jeanne. » L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise. Elle balbutia : « Mais... madame !... Je ne sais... vous devez vous tromper — Non. Je suis Mathilde Loisel. » Son amie poussa un cri :« Oh !... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée !... — Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue ; et bien desmisères... et cela à cause de toi !... — De moi... Comment ça ? — Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour allerà la fête du ministère. — Oui. Eh bien ? — Eh bien, je l'ai perdue. — Comment ! puisque tu me l'as rapportée. — Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous lapayons. Tu comprends que ça n'a pas été aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin, c'est fini, et je suis rudement contente. » Mme Forestier s'était arrêtée. « Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne ? — Oui. Tu ne t'en étais pas aperçue, hein ? Elles étaient bien pareilles. » Etelle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve. Mme Forestier fort émue, lui prit les deux mains. « Oh ! ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs !... » La parure Guy de Maupassant C'était une de ces jolies et charmantes îles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d'employés. Elle n'avait pas de dot, pas d'espérances, aucun moyen d'être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l'Instruction publique. Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n'ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d'élégance, leur souplesse d'esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames. Elle souffrait sans cesse, se sentant née pour toutes les délicatesses et tous les luxes. Elie souffrait de la pauvreté de son logement, de la misère des murs, de l'usure des sièges, de la laideur des étoffes. Toutes ces choses, dont une autre femme de sa caste ne se serait même pas aperçue, la torturaient et l'indignaient. La vue de la petite Bretonne qui faisait son humble ménage éveillait en elle des regrets désolés et des rêves éperdus. Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et aux deux grands valets en culotte courte qui dorment dans les larges fauteuils, assoupis par la chaleur lourde du calorifère. Elle songeait aux grands salons vêtus de soie ancienne, aux meubles fins portant des bibelots inestimables, et aux petits salons coquets, parfumés, faits pour la causerie de cinq heures avec les amis les plus intimes, les hommes connus et recherchés dont toutes les femmes envient et désirent l'attention. Quand elle s'asseyait, pour dîner, devant la table ronde couverte d'une nappe de trois jours, en face de son mari qui découvrait la soupière en déclarant d'un air enchanté : « Ah ! le bon pot-au-feu ! je ne sais rien de meilleur que cela... » elle songeait aux dîners fins, aux argenteries reluisantes, aux tapisseries peuplant les murailles de personnages anciens et d'oiseaux étranges au milieu d'une forêt de féerie ; elle songeait aux plats exquis servis en des vaisselles merveilleuses, aux galanteries chuchotées et écoutées avec un sourire de sphinx, tout en mangeant la chair rose d'une truite ou des ailes de gélinotte. Elle n'avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien. Et elle n'aimait que cela ; elle se sentait faite pour cela. Elle eût tant désiré plaire, être enviée, être séduisante et recherchée. Elle avait une amie riche, une camarade de couvent qu'elle ne voulait plus aller voir tant elle souffrait en revenant. Et elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse. Or un soin son mari rentra, l'air glorieux et tenant à la main une large enveloppe. « Tiens, dit-il, voici quelque chose pour toi. » Elle déchira vivement le papier et en tira une carte imprimée qui portait ces mots : « Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier » Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant : « Que veux-tu que je fasse de cela ? — Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, etc'est une occasion, cela, une belle ! J'ai eu une peine infinie à l'obtenir Tout le monde en veut ; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel. » Elle le regardait d'un oeil irrité, et elle déclara avec impatience : « Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là ? » Il n'y avait pas songé ; il balbutia : « Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi... » Il se tut, stupéfait, éperdu, en voyant que sa femme pleurait. Deux grosses larmes descendaient lentement des coins des yeux vers les coins de la bouche ; il bégaya : « Qu'as-tu ? qu'as-tu ? » Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides : « Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi. » Il était désolé. Il reprit : «voyons, Mathilde. Combien cela coûterait-il une toilette convenable, qui pourrait te servir encore en d'autres occasions, quelque chose de très simple ? » Elle réfléchit quelques secondes, établissant ses comptes et songeant aussi à la somme qu'elle pouvait demander sans s'attirer un refus immédiat et une exclamation effarée du commis économe. Enfin, elle répondit en hésitant : « Je ne sais pas au juste, mais il me semble qu'avec quatre cents francs je pourrais arriver » Il avait un peu pâli, car il réservait juste cette somme pour acheter un fusil et s'offrir des parties de chasse, l'été suivant, dans la plaine de Nanterre, avec quelques amis qui allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche. Il dit cependant : « Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d'avoir une belle robe. » Le jour de la fête approchait, et Mme Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir : « Qu'as-tu ? voyons, tu es toute drôle depuis trois jours. » Et elle répondit : « Cela m'ennuie de n'avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J'aurai l'air misère comme tout. J'aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée. » Il reprit : « Tu mettras des fleurs naturelles. C'est très chic en cette saison-ci. Pour dix francs tu auras deux ou trois roses magnifiques. » Elle n'était point convaincue. « Non... il n'y a rien de plus humiliant que d'avoir l'air pauvre au milieu de femmes riches. » Mais son mari s'écria : « Que tu es bête! va trouver ton amie Mme Forestier et demande-lui de te prêter des bijoux. Tu es bien assez liée avec elle pour faire cela. » Elle poussa un cri de joie. « C'est vrai. Je n'y avais point pensé. » Le lendemain, elle se rendit chez son amie et lui conta sa détresse. Mme Forestier alla vers son armoire à glace, prit un large coffret, l'apporta, l'ouvrit, et dit à Mme Loisel : « Choisis, ma chère. » Elle vit d'abord des bracelets, puis un collier de perles, puis une croix vénitienne, or et pierreries, d'un admirable travail. Elle essayait les parures devant la glace, hésitait, ne pouvait se décider à les quitter à les rendre. Elle demandait toujours : « Tu n'as plus rien d'autre ? — Mais si. Cherche. Je ne sais pas ce qui peut te plaire. » Tout à coup elledécouvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants ; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge, sur sa robe montante, et demeura en extase devant elle-même. Puis, elle demanda, hésitante, pleine d'angoisse : « Peux-tu me prêter cela, rien que cela ? — Mais oui, certainement. » Elle sauta au cou de son amie, l'embrassa avecemportement, puis s'enfuit avec son trésor. Le jour de la fête arriva. Mme Loisel eut un succès. Elle était plus jolie que toutes, élégante, gracieuse, souriante et folle de joie. Tous les hommes la regardaient, demandaient son nom, cherchaient à être présentés. Tous les attachés du cabinet voulaient valser avec elle. Le ministre la remarqua. Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur fait de tous ces hommages, de toutes ces admirations, de tous ces désirs éveillés, de cette victoire si complète et si douce au coeur des femmes. Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert avec trois autres messieurs dont les femmes s'amusaient beaucoup. Il lui jeta sur les épaules les vêtements qu'il avait apportés pour la sortie, modestes vêtements de la vie ordinaire, dont la pauvreté jurait avec l'élégance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s'enfuir pour ne pas être remarquée par les autres femmes qui s'enveloppaient de riches fourrures. Loisel la retenait : « Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre.» Mais elle ne l'écoutait point et descendait rapidement l'escalier Lorsqu'ils furent dans la rue, ils ne trouvèrent pas de voiture ; et ils se mirent à chercher criant après les cochers qu'ils voyaient passer de loin. Ils descendaient vers la Seine, désespérés, grelottants. Enfin ils trouvèrent sur le quai un de ces vieux coupés noctambules qu'on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s'ils eussent été honteux de leur misère pendant le jour Il les ramena jusqu'à leur porte, rue des Martyrs, et ils remontèrent tristement chez eux. C'était fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu'il lui faudrait être au ministère à dix heures. Elle ôta les vêtements dont elle s'était enveloppé les épaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n'avait plus sa rivière autour du cou ! Son mari, à moitié dévêtu déjà, demanda : « Qu'est-ce que tu as ? » Elle se tourna vers lui, affolée : « J'ai... j'ai... je n'ai plus la rivière de Mme Forestier » Il se dressa, éperdu : « Quoi !... comment !... Ce n'est pas possible ! » Et ils cherchèrent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouvèrent point. Il demandait : « Tu es sûre que tu l'avais encore en quittant le bal ? — Oui, je l'ai touchée dans le vestibule du ministère. — Mais, si tu l'avais perdue dans la rue, nous l'aurions entendue tomber Elledoit être dans le fiacre. — Oui. C'est probable. As-tu pris le numéro ? — Non. Et toi, tu ne l'as pas regardé ? — Non. » Ils se contemplaient atterrés. Enfin Loisel se rhabilla.« Je vais, dit-il, refaire tout le trajet que nous avons fait à pied, pour voir si je ne la retrouverai pas. » Et il sortit. Elle demeura en toilette de soirée, sans force pour se coucher abattue sur une chaise, sans feu, sans pensée. Son mari rentra vers sept heures. Il n'avait rien trouvé. Il se rendit à la préfecture de Police, aux journaux, pour faire promettre une récompense, aux compagnies de petites voitures, partout enfin où un soupçon d'espoir le poussait. Elle attendit tout le jour dans le même état d'effarement devant cet affreux désastre. Loisel revint le soir avec la figure creusée, pâlie ; il n'avait rien découvert. « Il faut, dit-il, écrire à ton amie que tu as brisé la fermeture de sa rivière et que tu la fais réparer. Cela nous donnera le temps de nous retourner » Elle écrivit sous sa dictée. Au bout d'une semaine, ils avaient perdu toute espérance. Et Loisel, vieilli de cinq ans, déclara : « Il faut aviser à remplacer ce bijou. » Ils prirent, le lendemain, la boîte qui l'avait renfermé, et se rendirent chez le joaillier dont le nom se trouvait dedans. Il consulta ses livres. « Ce n'est pas moi, madame, qui ai vendu cette rivière ; j'ai dû seulement fournir l'écrin. » Alors ils allèrent de bijoutier en bijoutier cherchant une parure pareille à l'autre, consultant leurs souvenirs, malades tous deux de chagrin et d'angoisse. Ils trouvèrent, dans une boutique du Palais-Royal, un chapelet de diamants qui leur parut entièrement semblable à celui qu'ils cherchaient. Il valait quarante mille francs. On le leur laisserait à trente-six mille. Ils prièrent donc le joaillier de ne pas le vendre avant trois jours. Et ils firent condition qu'on le reprendrait pour trente-quatre mille francs, si le premier était retrouvé avant la fin de février Loisel possédait dix-huit mille francs que lui avait laissés son père. Il emprunterait le reste. Il emprunta, demandant mille francs à l'un, cinq cents à l'autre, cinq louis par-ci, trois louis par-là. Il fit des billets, prit des engagements ruineux, eut affaire aux usuriers, à toutes les races de prêteurs. Il compromit toute la fin de son existence, risqua sa signature sans savoir même s'il pourrait y faire honneur, et, épouvanté par les angoisses de l'avenir, par la noire misère qui allait s'abattre sur lui, par la perspective de toutes les privations physiques et de toutes les tortures morales, il alla chercher la rivière nouvelle, en déposant sur le comptoir du marchand trente-six mille francs. Quand Mme Loisel reporta la parure à Mme Forestier celle-ci lui dit, d'un air froissé : « Tu aurais dû me la rendre plus tôt, car je pouvais en avoir besoin. » Elle n'ouvrit pas l'écrin, ce que redoutait son amie. Si elle s'était aperçue de la substitution, qu'aurait-elle pensé ? qu'aurait-elle dit ? Ne l'aurait-elle pas prise pour une voleuse ? Mme Loisel connut la vie horrible des nécessiteux. Elle prit son parti, d'ailleurs, tout d'un coup, héroïquement. Il fallait payer cette dette effroyable. Elle payerait. On renvoya la bonne ; on changea de logement ; on loua sous les toits une mansarde. Elle connut les gros travaux du ménage, les odieuses besognes de la cuisine. Elle lava la vaisselle, usant ses ongles roses sur les poteries grasses et le fond des casseroles. Elle savonna le linge sale, les chemises et les torchons, qu'elle faisait sécher sur une corde; elle descendit à la rue, chaque matin, les ordures, et monta l'eau, s'arrêtant à chaque étage pour souffler. Et, vêtue comme une femme du peuple, elle alla chez le fruitier chez l'épicier chez le boucher, le panier au bras, marchandant, injuriée, défendant sou à sou son misérable argent. Il fallait chaque mois payer des billets, en renouveler d'autres, obtenir du temps. Le mari travaillait, le soin à mettre au net les comptes d'un commerçant, et la nuit, souvent, il faisait de la copie à cinq sous la page. Et cette vie dura dix ans. Au bout de dix ans, ils avaient tout restitué, tout, avec le taux de l'usure, et l'accumulation des intérêts superposés. Mme Loisel semblait vieille, maintenant. Elle était devenue la femme forte, et dure, et rude, des ménages pauvres. Mal peignée, avec les jupes de travers et les mains rouges, elle parlait haut, lavait à grande eau les planchers. Mais parfois, lorsque son mari était au bureau, elle s'asseyait auprès de la fenêtre, et elle songeait à cette soirée d'autrefois, à ce bal, où elle avait été si belle et si fêtée. Que serait-il arrivé si elle n'avait point perdu cette parure ? Qui sait ? qui sait ? Comme la vie est singulière, changeante ! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver ! Or, un dimanche, comme elle était allée faire un tour aux Champs-Elysées pour se délasser des besognes de la semaine, elle aperçut tout à coup une femme qui promenait un enfant. C'était Mme Forestier toujours jeune, toujours belle, toujours séduisante. Mme Loisel se sentit émue. Allait-elle lui parler ? Oui, certes. Et maintenant qu'elle avait payé, elle lui dirait tout. Pourquoi pas ? Elle s'approcha. « Bonjour Jeanne. » L'autre ne la reconnaissait point, s'étonnant d'être appelée ainsi familièrement par cette bourgeoise. Elle balbutia : « Mais... madame !... Je ne sais... vous devez vous tromper — Non. Je suis Mathilde Loisel. » Son amie poussa un cri :« Oh !... ma pauvre Mathilde, comme tu es changée !... — Oui, j'ai eu des jours bien durs, depuis que je ne t'ai vue ; et bien desmisères... et cela à cause de toi !... — De moi... Comment ça ? — Tu te rappelles bien cette rivière de diamants que tu m'as prêtée pour allerà la fête du ministère. — Oui. Eh bien ? — Eh bien, je l'ai perdue. — Comment ! puisque tu me l'as rapportée. — Je t'en ai rapporté une autre toute pareille. Et voilà dix ans que nous lapayons. Tu comprends que ça n'a pas été aisé pour nous, qui n'avions rien... Enfin, c'est fini, et je suis rudement contente. » Mme Forestier s'était arrêtée. « Tu dis que tu as acheté une rivière de diamants pour remplacer la mienne ? — Oui. Tu ne t'en étais pas aperçue, hein ? Elles étaient bien pareilles. » Etelle souriait d'une joie orgueilleuse et naïve. Mme Forestier fort émue, lui prit les deux mains. « Oh ! ma pauvre Mathilde ! Mais la mienne était fausse. Elle valait au plus cinq cents francs !... » 



Guy de Maupassant, nascido Henry René AlbertGuy de Maupassant,  foi um escritor e poeta francês, que viveu de 1850 a 1893.
Suas temáticas envolvem, com frequência, situações psicológicas e critica social, utilizando a técnica naturalista, que é a radicalização do realismo. com predileção para situações psicológicas e de crítica social com técnica naturalista.Maupassant se notabilizou muito como contista, deixando cerca de 300 contos de grande valor literário.
Morreu em um manicômio, ainda novo, com 43 anos incompletos. 






Fontes: 

http://files.uz-translations.uz/
- Audiocite.net

Aznavour,pra sempre Aznavour!


Charles aznavour é um ator, compositor, interprete e diplomata franco armênio. Atualmente ele reside em Genebra, na Suíça, onde é embaixador da Armênia e representante permanente deste país junto a ONU.

  Seu nome verdadeiro é Chahnourh Varinag Aznavourian. Nascido em Paris, a 22 de maio de 1924, filho de imigrantes armênios, artistas,  na capital francesa.Aliás, seu pai era armênio descendente de georgianos.

Cresceu entre artistas em um pequeno restaurante aberto por seu pai na rua Huchette, em Paris e desde os nove anos de idade começa a se apresentar nos palcos. Em 1946 ele é descoberto pela célebre cantora francesa Edith Piaf e a acompanha em uma tournée por toda a França e aos EUA.Por um ano e meio acompanhou Piaf, fazendo o maior sucesso.Mas a grande "explosão" de sua carreira se daria em uma tournée no Marrocos, em Casablanca, no ano de 1956.Daí para o Olympia foi um pulo, se tornando célebre em todo o mundo e um dos maiores nomes da música francesa.Compôs mais de mil canções e, eclético que é,  canta em vários idiomas:francês, armênio, inglês, italiano, espanhol, alemão, russo e português.Também compõe nos idiomas citados.Eclético, ainda, na performance de sua voz, que é de tenor, mas que ele "estica' para barítono.

Ator de cinema, ao longo de sua carreira atuou em mais de  sessenta filmes.

Desde o terremoto de 1988, que assolou a Armênia, o cantor tem ajudado o país através de uma bela obra de caridade, a Fondation Aznavour Pour L'Arménie (Fundação Aznavour para a Armênia), que destina toda a sua milionária arrecadação à ajuda humanitária e assistência de desenvolvimento de infra estrutura daquele país, desde 1992. Em Yerevan, a capital da Armênia, existe uma praça em sua homenagem, a Praça Aznavour,


Nesta cidade, também, existe a "Casa Museu Charles Aznavour", inaugurada em 2011. O local serve, além de museu, de moradia do cantor quando de suas estadias na cidade.


O edifício possui 5 andares e uma vista explêndida para o Monte Ararat, com visão panorâmica de Yerevan.


É uma casa confortável,mas sem luxo, com uma sala de concertos, além do museu. Veja mais fotos a seguir:


Inauguração, com a presença do presidente da França,da Armênia e do cantor

 
 
 

 É o reconhecimento de um país por tudo o que este artista faz por ele. Merecido.

Agora, um pouco da música de Aznavour: navegando no Facebook, encontrei esta playlist, que compartilho com vocês. Espero que o leitor do blog passe momentos agradáveis ao som deste franco-armenio, um dos maiores cantores do mundo.

Charles Aznavour Music Playlist, Charles Aznavour Songs at uWall.tv a Wall of Music

Aznavour, com seus quase noventa anos, ainda está em sua plena forma artística, correndo o mundo com suas tournées musicais,  com sua tradicional elegância e seu habitual romantismo - um verdadeiro espetáculo.Confira a seguir, suas apresentações em diversas cidades mundo afora:



Deixo vocês com um pouco mais do Aznavour, através dos vídeos do youtube:



Cantando em russo a canção "Vetchnaya liubov' ("Une vie d'amour", em francês)

Referências:
http://www.charlesaznavour-lesite.fr/
www.youtube.com
http://www.monsieur-biographie.com/celebrite/biographie/charles_aznavour-1503.php

domingo, 14 de outubro de 2012

Um pouco de Rainer Maria Rilke


 

A SOLIDÃO (1)



A solidão é como a chuva.


Sobe do mar nas tardes em declínio;
das planícies perdidas na saudade
ela se eleva ao céu que é seu domínio,
para cair do céu sobre a cidade.

Goteja na hora dúbia quando os becos
aneiam longamente pela aurora,
quando os amantes se abandonam tristes
com a desilusão que a carne chora;
quando os homens, seus ódios sufocando, 
num mesmo leito vão deitar-se: é quando
a solidão com os rios vai passando...


HORA SOLENE



Quem nesta hora chora algures no mundo,
sem motivo chora no mundo,
chora por mim.

Quem nesta hora ri algures na noite,
sem motivo ri-se na noite,
ri de mim.

Quem nesta hora anda algures no mundo,
sem motivo anda no mundo,
vem a mim.

Quem nesta hora morre algures no mundo,
sem motivo morre no mundo,
olha para mim.


DANÇARINA ESPANHOLA (2)



Tal como  um fósforo na mão descansa
antes de bruscamente arrebentar
na chama que em redor mil línguas lança
_ dentro do anel de olhos começa a dança 
ardente, num crescendo circular.

E de repente é tudo apenas chama.

No olhar aceso ela o cabelo inflama,
e faz girar com arte a roupa inteira
ao calor dessa esplêndida fogueira
de onde seus braços, chocoalhando anéis,
saltam nus como doidas cascavéis.

Quando escasseia o fogo em torno, então
ela o agarra inteiro e o joga  ao chão
num violento gesto de desdém,
e altiva o fita: furioso e sem
render-se embora, sempre, flamejando.
E ela, com doce riso triunfal,
ergue a fronte num cumprimento: é quando o esmaga entre os pés ágeis, afinal.


Um pouco sobre Rilke:


Rainer Maria Rilke nasceu em Praga, a 4 de dezembro de 1875, filho de Sofia e José Rilke. Seu nome de batismo foi René Maria, devido à crença de sua mãe de que ele vinha ao mundo substituir sua irmãzinha recém falecida; talvez por isso mesmo, sua mãe o tenha mimado tanto, a ponto de criá-lo, até certa idade, como se menina fosse realmente. José Rilke, por seu lado, deu não poucos aborrecimentos ao filho, tentando fazer dele um soldado; ingressou aos onze anos na Academia Militar, de onde saiu ao cabo de seis anos de sofrimento moral, indo, então, a expensas de um tio, completar seus estudos na Universidade de Praga, onde se bacharelou.
Tcheco de nascimento,  na prática era um verdadeiro nômade, indo e vindo constantemente pelas fronteiras europeias. Só mesmo a guerra conseguiu com que parasse  de ir de país a país, se assentando por mais tempo na Alemanha.
Rilke possuía duas pátrias espirituais, a Rússia e a França, conforme ele mesmo dizia:
"A Rússia foi, em certo sentido, a base de minha experiência e receptividade; assim como Paris foi o substrato de minha atividade criadora depois de 1902.

Dos homens de seu tempo que parece, ter exercido influência em sua vida e obra pode-se citar os dinamarqueses Jacobsen e Lierkegard, os russos Tolstoi e Dostoievski, os alemães Heine , Schiller e Hoelderlin e o francês Baudelaire.

Entre nomes que ladearam o de Rilke ao longo de sua vida contam-se os de verdadeiros amigos, como Kippemberg, seu editor, tesoureiro e advogado; sua esposa Catarina, que chegou a escrever uma biografia do poeta; a russa Lou-Andreas Salomé, com quem teve um envolvimento amoroso e cuja presença em sua vida foi muito significativa; o casal Knoop, cuja filha Vera inspirou os "Sonetos a Orfeu"e Clara Westhoff, escultora com quem o poeta se casou.
Rilke morreu na Suíça, vítima uma infecção causada por espinho de rosa, que acelerou o processo de leucemia que já o havia acometido. Era 29 de dezembro de 1926. Está enterrado na Suíça e seu epitáfio foi escrito por ele mesmo:

"Rosa, ó pura contradição: 
alegria de ser o sono de ninbuém
sob tantas pálpebras!"
Um pouco mais sobre o poeta e sua obra, você poderá assistir nos vídeos a seguir, extraídos do Youtube:





Fonte: Livro "Poemas de Rilke"
Coleção Rubayát
Livraria José Olimpyo Editora - 1953
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NOTAS DA MILU:

(1)Rilke era muito propício à meditação criadora, nada avesso à solidão. Em uma carta ao jovem poeta Kappus, ele escreveu:
"O amor mesmo é apenas solidão, as obras de arte são duma solidão infinita, e nós somos essencialmente sós".

(2) Segundo Ruth Rilke, filha do poeta, este poema foi inspirado num bailado espanhol a que Rilke assistiu por ocasião de uma festa de batizado na casa do pintor Inácio Zuloaga.

sábado, 6 de outubro de 2012

Uma fábula portuguesa: filho és, pai serás.


Nos velhos tempos havia uma terra onde os filhos costumavam levar os pais velhos, que já não podiam trabalhar, para o cimo dum monte, onde ficavam sozinhos, para morrer à míngua. Certa vez, ia um moço do lugar levando o velho pai às costas, para abandoná-lo. Chegado ao ponto em que ia deixar o ancião, colocou-o no chão e deu-lhe uma manta para que se abrigasse do frio até a hora da morte. E o velho perguntou:
- Tens, por acaso, uma faca contigo?
_ Tenho, sim, senhor. Para que a quer?
- Para que cortes ao meio esta manta que me estás dando. Guarda a outra metade jpara ti, quando teu filho te trouxer para este lugar.
O moço ficou pensativo. Tomou de novo o pai às costas e voltou com ele para casa, fazendo, assim, com que o horrível costume desaparecesse para sempre.

Filho és, pais serás; assim como fizeres, assim acharás.

terça-feira, 2 de outubro de 2012

Livraria Más Puro Verso e um pouco da boa música de Eduardo Matteo


 Pesquisando o blog da livraria  uruguaia "Más Puro Verso", lugar que adoro frequentar, tanto pessoal, quanto virtualmente, deparei com uma  relação de discos de música popular nativa e, dentre eles, selecionei, para este post, um cantor que me fascinou: Eduardo Matteo.

Antes  porém, de falar um pouco sobre Matteo, vou falar sobre esta livraria, por fascinante que é. Nela, quando em Montevideo, gosto de passar horas: além de oferecer um acervo rico e variado, tanto de livros, quanto de discos,  ela fica em um prédio lindíssimo, tombado pelo patrimônio histórico uruguaio.
Situada a Rua Sarandi, 675,  num edifício histórico da cidade velha, a Casa Pablo Ferrando, edifício  que já sediou uma ótica  homônima, se transformou em livraria e, com certeza, num local referência para os que compartilham minha paixão por livros.
 Eu lá


Construído em 1917 pelo arquiteto  Leopoldo Tosi, seu  estilo  é "art nouveau", com a fachada em ferro e vidro, conforme fotos abaixo:



 O  lindo vitral, que você pode visualizar a abaixo, possui um relógio integrado a ele. Aiinda é o original,  assim como original é o antigo elevador do prédio, possivelmente o primeiro a ser instalado na capital uruguaia e, que ainda hoje, funciona perfeitamente bem.

A livraria se instalou na planta baixa do prédio. Na parte superior funciona o espaço gastronômico, com um cardápio tão variado quanto o de títulos de livros oferecidos.Tudo isto diante de uma das mais belas vistas da cidade: a porta da cidade velha,o Palácio Salvo e o Teatro Solis.


Quanto ao acervo, são mais de 200 mil livros a venda, com fartura de publicações em ciências humanas, entre outras áreas disponíveis.

Veja um pouco mais desta livraria no vídeo publicitário abaixo.


 

 


Agora, passamos a Eduardo Matteo.

Falecido aos 50 anos, em 1990, Matteo foi um dos grandes representantes da música de seu país,sendo super querido por lá. Cantava baladas, bossa nova, candombes(1), etc. Ele começou cantando músicas brasileiras: era fã de João Gilberto, como conta, no vídeo a seguir, outra fera da música uruguaia, Ruben Ruda:


Além de cantor, Matteo foi, também, músico e compositor. Possui trabalhos solo e em parceria com outros grandes nomes locais. Você verá todos os títulos de seus álbuns acessando o blog da livraria (no final desta página). 
Fiquem agora com o som do artista. 

Espero que gostem.




Eduardo Matteo com Fernando Cabrera:

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Notas da Milu:
(1) De acordo com a Wikipédia, o candombe  tem um papel significativo na cultura do Uruguai dos últimos duzentos anos, foi reconhecido pela UNESCO como Patrimônio Cultural da Humanidade. E uma manifestação cultural originada a partir da chegada dos escravos da África

Fontes:

www.youtube.com
http://www.libreriapuroverso.com
http://libreriapuroverso.wordpress.com/ 

sexta-feira, 28 de setembro de 2012

Reverso: tradutor, conjugador e corretor online


 


Serviço de tradução gratuito online em Inglês, , Francês, Espanhol, Alemão, Italiano, Russo, Português, Chinês, Tcheco, Romeno,  Hebraico e Japonês .

Ideal para traduzir ,  escrever ou corrigir um texto.

Apresenta alguns caracteres especiais, a saber:

 à â ç é è ê î ï ñ ô ù ü û ú

Um pouco da sabedoria chinesa:algo porque chorar



O presente texto foi extraído do livro "A Importância de Compreender", do escritor e filósofo  chinês Lin Yutang, que viveu na China entre 1895 e 1976.Textos chineses sempre são um convite à reflexão a todo aquele que quer passar por um upgrade como ser humano e este texto de Yutang não foge a regra.Sua conclusão me fez lembrar as reflexões do "homem do subsolo", de Dostoievski ("Pode um homem consciente respeitar-se um pouco sequer?" ou, ainda, algo tipo (não me recordo exatamente a frase): "pode alguém que já desceu ao subsolo ao menos uma vez, encontrar motivos para se orgulhar de si mesmo?"(subterrâneo no sentido de quem desceu nos seus próprios labirintos interiores).


O texto de chinês foi extraído, por Yutang do "Livro de Mêncio", filósofo chinês seguidor do Confucionismo, que viveu uns 300 anos antes de Cristo. Mais sobre ele você lerá no endereço abaixo (copie e cole na barra de seu navegador):

http://www.nova-acropole.pt/a_mencio.html

"Havia outrora, no Estado de Tsi, um homem que tinha esposa e concubina. Sempre que esse homem saía, regalava-se com carnes e vinhos, e, quando a esposa lhe perguntava com quem jantara, (dizia) sempre que com amigos ricos e nobres. Assim, a esposa disse à concubina: 
- "Sempre que nosso bom homem sai, aonde quer que vá, janta carnes e vinhos, e quando lhe perguntamos com quem jantou, sempre foi com 'amigos ricos e nobres'. Nunca vimos, porém, qualquer de seus nobres amigos vir em nossa casa.Vou espiá-lo e ver aonde ele vai".

Levantou-se ela cedo e seguiu seu bom homem onde ele ia. Em toda a cidade, ninguém falou com ele. Enfim, chegou ele à parte oriental fora da cidade, e mendigou  às pessoas que ofereciam sacrifícios (nos templos) que lhe dessem os restos; e, não ficando ainda satisfeito, foi mendigar a outras pessoas. Era assim que ele se saciava.

A esposa  voltou a casa e contou tudo a  concubina, dizendo:
- "Um bom homem é uma pessoa em quem quem confiamos para toda a vida. Mas é assim que o nosso bom homem se comporta". As duas mulheres começaram a injuriar o marido e se puseram a chorar no pátio.

O homem, tudo ignorando, voltou com suas tranquilas maneiras habituais e gabou-se como de costume. Do ponto de vista do cavalheiro, pouquíssimos são, em verdade, os que buscam poder, e glória, e riqueza, e de quem as esposas e as concubinas não têm de que se envergonhar, nem algo por que chorar."

Referência: A importância de compreender, de Lin Yutang
                  Círculo do Livro SA
Tradução: Milton Amado.
Edição: 1982
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